La trésorerie est le nerf de la guerre pour toute entreprise. Une mauvaise gestion du cash peut rapidement mettre en péril la viabilité d’une société, même florissante en termes de chiffre d’affaires. Voici les meilleures pratiques pour éviter les tensions de trésorerie et assurer une gestion financière sereine.
1. Mettre en place un suivi rigoureux de la trésorerie
Le premier pas vers une bonne gestion de la trésorerie consiste à suivre précisément les entrées et sorties d’argent. Cela implique :
- L’utilisation d’un logiciel de gestion de trésorerie permettant de visualiser en temps réel la situation financière.
- L’établissement de tableaux de bord avec des indicateurs clés (solde bancaire, prévisions d’encaissement et de décaissement, etc.).
- Un rapprochement bancaire régulier pour vérifier la cohérence entre les comptes comptables et bancaires.
Exemple : Une PME ayant un cycle de production long peut anticiper les besoins de trésorerie en projetant ses sorties de fonds (achat de matières premières, salaires) et en les comparant aux prévisions d’encaissement.
2. Optimiser la gestion des encaissements
Un délai de paiement trop long ou des impayés peuvent plonger une entreprise dans une situation critique. Pour sécuriser ses encaissements, il est essentiel de :
- Facturer sans tarder, dès la livraison du produit ou la prestation réalisée.
- Négocier des délais de paiement courts avec les clients (exemple : 30 jours au lieu de 60 jours).
- Mettre en place des relances automatiques et une politique de recouvrement efficace.
- Favoriser les prépaiements ou les acomptes pour limiter les risques.
Exemple : Une agence de communication peut exiger un acompte de 40 % à la signature du devis pour couvrir ses frais avant de démarrer le projet.
3. Maîtriser les décaissements
Limiter les sorties d’argent permet de préserver la trésorerie. Plusieurs actions peuvent être mises en place :
- Négocier des délais de paiement plus longs avec les fournisseurs (exemple : passer de 30 à 60 jours).
- Optimiser la gestion des stocks pour éviter l’immobilisation excessive de fonds.
- Différer certaines dépenses non urgentes en cas de tension de trésorerie.
- Répartir les paiements sur plusieurs échéances plutôt que d’effectuer des décaissements massifs.
Exemple : Une entreprise de BTP peut étaler les paiements des fournisseurs sur plusieurs mois pour s’assurer que la trésorerie ne soit pas trop impactée avant la réception du paiement du client.
4. Constituer une réserve de trésorerie
Prévoir une marge de sécurité permet d’affronter les imprévus (retards de paiement, baisse d’activité). Voici comment s’y prendre :
- Mettre en place un fonds de précaution, correspondant à plusieurs mois de charges fixes.
- Utiliser des placements financiers liquides pour générer un rendement sans immobiliser trop de cash.
- Diversifier ses sources de financement pour éviter de dépendre d’une seule source de revenus.
Exemple : Un restaurateur peut mettre de côté l’excédent de trésorerie réalisé pendant la haute saison afin de couvrir les mois creux.
5. Anticiper les besoins de financement
Pour éviter de se retrouver en difficulté, une entreprise doit anticiper ses besoins et explorer différents moyens de financement :
- Utiliser des lignes de crédit à court terme (découvert bancaire, affacturage).
- Solliciter des financements bancaires ou alternatifs (crowdfunding, prêts participatifs).
- Négocier des avances sur factures pour améliorer le fonds de roulement.
Exemple : Une start-up en pleine croissance peut recourir à l’affacturage pour transformer ses factures clients en liquidités immédiates.
Conclusion
La gestion de la trésorerie est un enjeu majeur pour toute entreprise. Un suivi rigoureux des flux financiers, une maîtrise des encaissements et décaissements, ainsi qu’une anticipation des besoins financiers permettent d’éviter les tensions de cash. En mettant en place ces bonnes pratiques, les entreprises s’assurent une meilleure stabilité et un développement serein.
