Dans un monde de plus en plus globalisé, le développement commercial international est un enjeu majeur pour les entreprises françaises. Afin de se développer, ces entreprises doivent explorer de nouveaux marchés et saisir de nouvelles opportunités de croissance. Dans cet article, qui fait suite à un premier sujet sur le développement à l’international, nous allons donc examiner les défis, les stratégies et les ressources nécessaires pour l’implantation ou l’exportation d’une entreprise en dehors de l’Europe.
1. État des lieux du marché mondial
Pour comprendre les perspectives de croissance économique dans les principales régions du monde, il est important d’analyser les tendances actuelles.
Ainsi, par exemple, si vous envisagez un développement commercial en Asie, il convient de savoir qu’après une « pause » post-COVID, cette région connaît de nouveau une croissance rapide, avec une forte demande de biens et de services dans de nombreux secteurs, tels que la haute technologie, l’automobile, l’agriculture, la santé et le tourisme.
Les pays actuellement les plus porteurs pour les entreprises françaises sont la Chine, l’Inde, le Japon, la Corée du Sud et les pays d’Asie du Sud-Est.
Pour un développement commercial en Amérique, ayez à l’esprit que nous parlons ici d’une région économiquement très diversifiée, avec de fortes disparités entre les pays.
Cela étant posé, il existe des opportunités de croissance dans de nombreux secteurs, tels que les technologies de l’information, l’agroalimentaire, l’énergie et l’aérospatiale. Les pays les plus attractifs pour les sociétés hexagonales sont alors les États-Unis (en particulier dans le cadre de la loi anti-inflation IRA aux forts accents protectionnistes), le Canada, le Brésil, le Mexique et l’Argentine.
Si vous êtes en quête d’un développement commercial en Afrique, vous serez sans doute ravi d’apprendre qu’après des décennies de croissance atone, la région enregistre aujourd’hui un développement rapide, avec une demande croissante de biens et de services dans de nombreux secteurs, tels que l’agriculture, les infrastructures, la santé, l’éducation, mais aussi le tourisme.
Dans ce cadre, vous pourrez notamment cibler l’Afrique du Sud, le Nigeria, le Maroc, l’Égypte et la Tunisie.
Pour ce qui est du Moyen-Orient, il s’agit là encore d’une région économiquement diversifiée, et les principales opportunités de croissance concernent les secteurs de l’énergie, de la construction, du tourisme et des technologies de l’information.
Quant aux pays les plus porteurs de la zone, ce sont aujourd’hui les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite, la Turquie, l’Égypte et le Qatar.
Si l’on raisonne à présent en termes de secteurs d’activité, les entreprises françaises sont notamment recherchées pour leur savoir-faire dans quatre grands domaines :
- Technologie : Avec une forte demande pour les nouvelles technologies, les entreprises françaises peuvent trouver des opportunités dans les secteurs des technologies de l’information, de la cybersécurité et des télécommunications.
- Énergie : Avec l’augmentation de la demande énergétique dans le monde, les entreprises françaises peuvent trouver des opportunités dans les secteurs des énergies renouvelables, de l’efficacité énergétique et des services énergétiques. N’oublions pas que la croissance économique dépend directement de la capacité à utiliser une énergie abondante et peu coûteuse
- Santé : Avec de nombreux clients potentiels en quête de soins de santé de qualité – et plus encore depuis la pandémie du coronavirus, les entreprises françaises peuvent trouver des opportunités dans les secteurs de la biotechnologie, de la pharmaceutique et des dispositifs médicaux.
- Agroalimentaire : Avec une demande croissante pour des aliments sains et durables, les entreprises françaises peuvent trouver des opportunités dans les secteurs de l’agriculture, de l’alimentation et des boissons.
2. Les défis du développement commercial à l’international et les stratégies à adopter
Les entreprises françaises qui souhaitent se développer à l’international doivent surmonter plusieurs obstacles. Les barrières linguistiques, culturelles, juridiques et réglementaires peuvent notamment représenter des défis majeurs pour les entreprises non préparées.
De plus, les difficultés logistiques, telles que les problèmes de transport et les formalités douanières, peuvent également entraver leurs velléités de croissance.
Enfin, la gestion des risques économiques, politiques et financiers est une préoccupation importante pour toute entreprise souhaitant s’implanter à l’international.
En tout état de cause, les sociétés qui franchissent le pas ont plusieurs options : l’exportation, l’implantation sur place, ou le partenariat avec un acteur local. Chacune de ces approches présente des avantages et des inconvénients, et il est donc important pour les entreprises de bien comprendre leurs implications respectives avant de prendre une décision.
A titre d’exemple, l’exportation peut être un moyen efficace de pénétrer un marché étranger sans investir massivement, mais elle peut également s’avérer difficile à gérer à distance.
L’implantation, en revanche, offre un meilleur contrôle sur l’entreprise et une plus grande proximité avec les clients et les prospects, mais elle nécessite des investissements importants.
Quant à la joint-venture, parfois obligatoire – comme en Chine, sous certaines conditions – elle correspond souvent à un juste-milieu … jusqu’à ce que le partenaire de la JV en question s’estime capable de « voler de ses propres ailes » …
3. Les outils, les ressources et les recommandations pour réussir son développement commercial à l’international
Pour réussir son développement commercial à l’international, les entreprises ont besoin de soutien et de ressources. Les aides financières et les dispositifs d’accompagnement, tels que ceux offerts par Coface et Business France, peuvent aider les entreprises à surmonter les obstacles liés à la gestion des risques et des formalités.
Les réseaux d’entreprises et les associations professionnelles offrent également un soutien précieux pour les entreprises qui cherchent à établir des partenariats et à échanger des connaissances. Enfin, les outils numériques, tels que l’e-commerce, le marketing digital et les réseaux sociaux, constituent des moyens efficaces de promouvoir l’entreprise et de toucher de nouveaux clients.
Le fait de se développer à l’international représente un défi passionnant pour les entreprises française, et pour que l’expérience soit véritablement profitable, quelques recommandations importantes méritent d’être évoquées en guise de conclusion. Tout d’abord, il est crucial de réaliser une étude de marché approfondie, de manière à comprendre les tendances économiques, les opportunités de marché et les défis spécifiques dans la région cible. Ensuite, il faut élaborer une stratégie de développement appropriée, c’est-à-dire de déterminer quelle stratégie convient le mieux à ses besoins, ses ressources et ses objectifs. Il est important de considérer les avantages et les inconvénients de chaque approche avant de prendre une décision.
En outre, les entreprises doivent faire preuve de respect et de compréhension pour la culture locale lorsqu’elles s’implantent ou exportent dans une nouvelle région. Cela peut aider à établir des relations de confiance et à améliorer la réputation de l’entreprise, et cet aspect reste trop souvent – à tort – sous-estimé.
Enfin, pour réussir à l’international, les entreprises doivent savoir s’entourer, en travaillant notamment avec des partenaires fiables ayant une connaissance approfondie du marché et des relations établies dans la région cible. Dans le même ordre d’idée, il leur fait utiliser à bon escient les ressources disponibles afin de leur prodiguer un soutien toujours bienvenu, telles que les dispositifs d’accompagnement à l’exportation, les réseaux d’entreprises spécialisés, et les associations professionnelles orientées vers l’étranger.
