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La vie d’un dirigeant de TPE comparée à celle d’un dirigeant de grande entreprise

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Être patron d’une petite structure ou d’une grande entreprise semble, à priori, être le même métier. Cependant, c’est loin d’être le cas.

Diriger une équipe de moins de 10 personnes ou manager plusieurs filiales au sein d’un groupe international ne représente pas tout à fait les mêmes problématiques. Quelles sont les différences réelles et leur implication dans la vie du dirigeant ?

Devenir dirigeant d’entreprise : quelles sont les qualités à avoir, selon la taille de la société ?

Dirigent de PME : une polyvalence à toutes épreuves

Pour devenir patron d’une entreprise de TPE ou PME, il est nécessaire de pouvoir toucher à toutes les composantes de la vie d’une entreprise.  Le dirigeant est un formidable « chef d’orchestre ». Il doit être capable de travailler sur la comptabilité de sa structure, connaître les règles commerciales à appliquer et être à même de gérer les conflits.  Cette forte polyvalence nécessite une implication importante au quotidien.

Selon les statistiques du site Petite-entreprise.net : 38% des dirigeants de TPE travaillent plus de 60 heures par semaine !

Diriger une entreprise nécessite donc un fort engagement professionnel. 83% d’entre eux ne regrettent toutefois pas leur choix. La liberté est certainement le plus gros avantage.

Attention : se lancer dans l’aventure de l’entreprenariat nécessite d’avoir la tête sur les épaules. Il n’est jamais évident de gérer son stress; mais de nombreuses solutions existent : ouvrir son capital pour diriger à plusieurs, continuer à se former, s’offrir des périodes de pauses, etc.

Dirigeant de PME ou dirigeant de grande entreprise, le temps de travail est plutôt équivalent.

Selon le cabinet de recrutement Kienbaum, les chefs de grandes entreprises travaillent en moyenne 60 heures par semaine et passent 38% de leur temps en déplacement professionnel.

Par contre, 62% des patrons de grandes entreprises considèrent avoir un bon équilibre entre vie familiale et vie professionnelle. Ce sentiment n’est pas partagé par les chefs d’entreprise en PME. Ils sont 49% à vouloir passer plus de temps avec leur famille.

Dirigeant de grande entreprise : un engagement sans faille

Steeve JOBS incarnait parfaitement cette qualité d’engagement du dirigeant.  Innovant et tenace, il a su, après des débuts difficiles, rebondir pour créer des produits qui révolutionnent aujourd’hui notre quotidien.

Cet engagement s’illustre dans la capacité à « provoquer le changement et à convaincre leurs salariés et leurs clients qu’on peut faire les choses différemment » comme le précise Frank BROWN doyen de l’INSEAD (grande école).

Le PDG d’une grande entreprise cherche à écouter les propositions de son conseil d’administration pour les travailler puis les appliquer. Il faut alors être capable d’écouter et de communiquer pour avancer ensemble.

Une grande entreprise ne fonctionne pas avec son seul PDG. Elle a besoin d’une équipe soudée et impliquée pour atteindre les sommets.

À savoir : pour reprendre l’exemple de Steeve JOBS, Apple atteint un chiffre d’affaires de 215 639 milliards de dollars sur l’année 2016. Et pour faire fonctionner l’entreprise, il faut des humains. Apple génère en 2017, 1,76 millions d’emplois en Europe !

Quel est l’impact de l’environnement familial dans la carrière d’un dirigeant d’entreprise ?

Chefs d’entreprise en PME et reprise d’affaire familiale

Les patrons de petites et moyennes entreprises ne sont souvent pas arrivés là par hasard. Une grande majorité d’entre eux reprend l’affaire familiale. C’est le cas typique du père boulanger qui transmet sa passion du pain à son fils pour qu’il reprenne à son tour les rênes de l’entreprise familiale.


Le patrimoine familial joue alors un rôle essentiel dans l’envie de créer une entreprise ou bien d’en reprendre une. Et cette tendance est en hausse puisque l’INSEE annonce une progression de 3,6% pour les créations d’entreprises en janvier 2018 !

Aujourd’hui, il peut paraître risqué de lancer son entreprise, mais des solutions existent pour se protéger en tant que chef d’entreprise :

  • déclaration d’insaisissabilité devant le notaire pour séparer patrimoine personnel et professionnel
  • émentaire santé pour combler le manque à gagner en cas de maladie

Dirigeant de grandes entreprises et besoin d’évolution sociale

Il n’est pas forcément nécessairement d’être né dans une bonne famille pour diriger un jour une grande entreprise. L’environnement familial est un moteur et est déterminant dans la transmission de valeurs fortes.

Pour exemple, Alain AFFLELOU est né dans une famille de commerçants.  Sa famille a su lui transmettre des valeurs fortes tel que le travail, la rigueur et le respect. Son excellente communication est certainement ce qui lui a permis de réussir sans passer par une « grande école ».

C’est aussi le cas de Jean-Claude BOURRELIER, PDG de Bricorama. Après avoir subi une lourde opération des tympans à 20 ans, il se bat pour créer son entreprise malgré son handicap et son absence de diplôme.

Il faut distinguer les entreprises côtés et non côtés au CAC 40. Pour les premières, le journal Le Monde parle même d’un véritable « plafond de verre » barrant l’accès à la gouvernance aux manageurs qui ne sont pas issus des écoles d’élites.

À noter : en France, le CV et donc le diplôme sont toujours des éléments distinctifs dans le parcours professionnels. La tendance est différente dans d’autres pays européens. En Allemagne, a contrario, le réseau professionnel est prédominant.

Le salaire : des disparités importantes entre dirigeants.

Patron de PME et dirigeant de grande entreprise : des différences de salaire vertigineuses

Un dirigeant d’entreprise non côté au CAC 40 gagne en moyenne un salaire 7 fois plus élevé qu’un patron de PME.

Pour avoir des chiffres en tête, selon l’étude de l’INSEE et celle de ATH :

  • 61 300 euros nets est le salaire d’un patron de PME moyen sur l’année 2008
  • 455 000 euros nets est le salaire d’un patron de grande entreprise sur l’année 2009

Ces disparités se sont quelque peu atténuées avec la crise de 2008. Les dirigeants ne pouvaient plus continuer à être payés autant sachant les difficultés financières de leur entreprise. Cette crise a eu pour conséquence de diminuer de 20% le traitement des patrons du CAC 40 !

Cet écart de salaire se justifie, en partie, par les responsabilités supportées par les dirigeants. En effet, le patron d’une grande entreprise gère des milliards d’euros et les décisions qu’il prend peuvent avoir des conséquences très lourdes sur l’ensemble de la filière concernée. C’est aussi une question de capacités, d’expérience et de performance. Manoeuvrer une grande entreprise impose d’avoir une vision juste du marché et d’anticiper beaucoup plus.

Il ne faut pas oublier toutefois qu’un chef d’entreprise au sein d’une PME assume personnellement et directement les responsabilités financières, techniques sociales et morales de son entreprise. Ce n’est pas non plus de tout repos !

Dans une PME, le risque personnel est donc plus fort pour le chef d’entreprise.

Le patron d’une grande entreprise peut quant à lui voir sa réputation fragilisée s’il ne gère pas correctement son affaire, mais son patrimoine personnel reste, de manière générale, protégé.

En définitive, le salaire ne reflète alors pas toujours les véritables situations humaines qui se cachent derrière chaque dirigeant d’entreprise.

Écart de salaire homme/femme : vers une diminution des disparités ?

Les chiffres sont toujours frappants concernant l’écart des salaires pour les hommes et les femmes.

Certaines études rappellent aussi que la majorité des postes de chefs d’entreprise, surtout pour les grandes entreprises sont occupés par des hommes. Hors agriculture, seulement un tiers des dirigeants français sont des femmes.

Selon le magazine CAPITAL, dans la liste des 50 plus grands patrons de l’histoire, une seule femme est présente : Estée Lauder.

Une enquête menée par ATH révèle que sur 401 dirigeants interrogés, seulement 25 sont des femmes ! 

Si les femmes continuent à gagner moins que les hommes, l’écart tend à s’atténuer.

En 2011, leur revenu total atteignait 66% de la rémunération des hommes. En 2014, leur revenu total atteint 92 % de la rémunération des hommes. Ce dernier chiffre est donc à retenir !

Source : INSEE

À noter : l’INSEE précise en 2016 qu’à profession équivalente, les femmes perçoivent encore un salaire horaire de 10% inférieur à un homme.

Les améliorations peuvent être constatées. Néanmoins, les écarts doivent encore se diminuer pour pouvoir parler d’équité salariale pour des postes de direction – tant dans une PME que dans une grande entreprise !

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