Fiat Chrysler Automobiles (FCA) avait remis, le lundi 27 mai 2019, une lettre non contractuelle au Conseil d’administration du Groupe Renault proposant une fusion 50/50 de leurs activités respectives.
John Elkann, président du groupe italo-américain a retiré son offre le 6 juin.
L’Etat français avait fait reporter un vote du conseil d’administration. Le gouvernement, principal actionnaire de Renault, demandait plus de temps pour gagner le soutien de Nissan.
D’après l’Humanité, « le gouvernement souhaitait jouer la carte de la prudence. Ce plan était miné par le doute et il semble que la stratégie était plus financière qu’industrielle ».
En effet, lorsque la cotation boursière de Renault a chuté suite à l’arrestation de Carlos Ghosn, Fiat en a profité pour essayer de racheter le groupe à bas prix.
Une nouvelle holding aurait été créée et partagée à 50 % par les actionnaires actuels de FCA et à 50 % par les actionnaires du Groupe Renault. Cette fusion aurait été cotée à Milan, Paris et New York.
La famille Agnelli possède 29% du groupe italo-américain, l’Etat français possède 15% de Renault.
Leurs parts du capital auraient été, respectivement, diluées à 14,5% et à 7,5%. La famille Agnelli aurait donc été le premier actionnaire, de loin.
La holding née de cette fusion aurait pourtant été le troisième leader mondial dans une industrie automobile en constante évolution.
Grâce à cette fusion, FCA aurait profité de l’avance de Renault au niveau des voitures autonomes. Le constructeur français aurait bénéficié de l’expertise de Fiat Chrysler dans les SUV (Jeep) et le haut de gamme (Maserati).